Développement d’un workflow pour l’imagerie radio-interférométrique à l’ère de l’exascale
À l’heure où la radioastronomie entre dans l’ère de l’exascale, le laboratoire ECLAT travaille sur les workflows de demain. Réunis à Meudon pour un hackathon et un atelier technique, chercheurs et partenaires industriels ont accéléré le développement d’un prototype de chaîne de traitement « de bout-en-bout », capable de transformer des flux massifs de signaux radio en images scientifiques exploitables, en préfiguration des défis posés par le futur SKA.
ECLAT mobilisé autour des défis du calcul exascale
Hackathon et atelier technique : ECLAT accélère sa feuille de route
Les membres du laboratoire ECLAT se sont réunis au début du 2 au 5 décembre 2025 dans les locaux du CNRS à Meudon pour un hackathon suivi d’un atelier technique consacré à l’un de ses objectifs majeurs : le développement d’un prototype de workflow conçu pour la radioastronomie à l’échelle exascale, préfigurant celui qui sera utilisé par le SKAO.
Ce prototype est représentatif d’un workflow générant « de bout-en-bout » des données synthétiques à l’échelle de ce que produira un interféromètre comme le SKA, depuis les signaux bruts issus des antennes et jusqu’aux images d’objets célestes scientifiquement exploitables. Le laboratoire cherche ainsi à développer des solutions pour chaque composants du workflow tout en menant une réflexion sur la chaîne complète.
Un cas d’étude concret pour guider les choix techniques
Pour développer ce prototype, les équipes d’ECLAT s’appuient notamment sur l’application DDFacet (DDF), utilisée comme cas d’étude concret pour les étapes critiques du pipeline. À terme, ce travail constituera un outil essentiel pour orienter les choix technologiques et anticiper l’expérience utilisateur.
L’un des temps forts de la semaine a été l’organisation d’un hackathon en collaboration avec les partenaires industriels DDN, Eviden et SiPearl. « Leur participation active a considérablement accéléré le développement du prototype et a permis de tester certaines briques du workflow au sein de leurs environnements technologiques », souligne Damien Gratadour, directeur d’ECLAT. Cette collaboration permet une intégration plus fine entre les besoins scientifiques et les solutions industrielles.
« La participation active de DDN, Eviden et SiPearl a considérablement accéléré le développement du prototype »
Les présentations de l’atelier technique ont également souligné la nécessité de garantir une homogénéité du traitement sur toute la chaîne, en développant des solutions spécifiques pour répondre aux enjeux du transport, de la gestion et du stockage de très grands volumes de données. Les questions autour de la standardisation et de l’utilisation optimale des ressources se sont régulièrement retrouvées au cœur de ces discussions, à l’heure où les choix technologiques commencent à se cristalliser pour le SKA et pour les grandes infrastructures de calcul auxquelles la communauté aura accès pour son exploitation scientifique.




